Cuve de récupération d’eau de pluie : le guide complet

Vous envisagez d’installer une cuve de récupération d’eau de pluie ? Bonne idée ! découvrez notre guide pour tout savoir.

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Vous souhaitez faire des économies d’eau tout en faisant un geste pour la planète ? L’installation d’une cuve de récupération d’eau remplit les deux objectifs et est particulièrement d’actualité. Avec la forte inflation et les restrictions sur l’usage de l’eau en période de sécheresse, toute solution est bonne à prendre.

Que ce soit pour alimenter les WC, laver votre voiture ou arroser vos plantes, l’installation d’une cuve de récupération d’eau évite le recours à l’eau potable. À la clé ce sont de belles économies en perspective !

Notre guide pour installer une cuve de récupération d’eau de pluie : comment procéder ? De quel matériel avez-vous besoin ? On fait le point.

Pourquoi faut-il récupérer l’eau de pluie ?

À moins d’avoir vécu coupé du monde ces dernières années, vous savez que l’eau potable est une ressource précieuse qui se fait de plus en plus rare sur notre planète. Selon les statistiques, les prélèvements en eau ont évolué deux fois plus vite que la taille de la population mondiale. Jusqu’en 2050, les besoins en eau devraient croître de 1% par an.

Avec les conséquences du dérèglement climatique et notre consommation effrénée, le stock d’eau potable s’épuise à l’échelle mondiale. Essentielle à la vie, l’eau douce ne représente que 3 % des réserves d’eau disponibles sur Terre.

Près de la moitié de l’eau que nous consommons n’a pas la nécessité d’être potable. 

Utiliser l’eau de pluie permet non seulement de limiter le stress hydrique (risques de pénuries d’eau) et de faire des économies sur les factures. En 2011, le prix de l’eau potable en France atteignait 2,11 €/m2.

Récupérer l’eau de pluie : pour quelle utilisation ?

Mis à part pour boire et pour cuisiner où c’est interdit, l’usage de l’eau potable peut tout à fait se substituer à l’usage d’eau de pluie. Bien qu’elle soit mondialement devenue impropre à la consommation, l’eau de pluie peut servir à de multiples usages au quotidien.

Selon l’utilisation, les consommations en eau atteignent

  • 200 litres pour laver une voiture
  • 15 à 20 litres au m2 pour arroser le potager
  • 60 à 80 litres pour une douche
  • 35 à 60 pour le cycle d’une machine à laver
  • 3 à 6 litres pour chaque tirage de chasse d’eau

Comment récupérer l’eau de pluie ?

De nombreux modèles de récupérateur d’eau existent pour satisfaire l’ensemble des usages domestiques. Cela consiste à capter et stocker l’eau pluviale en provenance des toitures.

Selon qu’il s’agisse d’une maison ou d’un appartement en immeuble, l’usage de certaines cuves sera plus adapté que d’autres : 

  • cuve hors-sol de récupération connectée à l’évacuation d’eau pluviale ou plus généralement appelée gouttière
  • cuve entérée avec pompe pour alimenter l’ensemble les besoins en eau non potable d’une maison

De préférence, il faut utiliser des chéneaux et évacuations d’eau pluviales en PV ou en zinc. De même, l’idéal est de récupérer l’eau provenant d’une toiture en ardoise ou en tuiles. Certains revêtements sont en revanche déconseillés pour des raisons d’atteinte à la pureté de l’eau : 

  • aluminium
  • goudron
  • matériaux synthétiques

Quelle quantité d’eau de pluie peut-on récupérer dans une cuve pour estimer vos besoins ?

Selon les usages que vous en aurez, l’installation d’une cuve de récupération d’eau de pluie doit être mûrement réfléchie. Si l’objectif est de se passer un maximum d’eau potable, une cuve avec un volume important sera nécessaire. Il existe des cuves avec des contenances allant de 200 litres à plus de 10 000 litres lorsqu’elles sont enterrées.

Le volume d’eau de pluie récupérable sur une toiture est en moyenne de 600 litres par mètre carré. Pour calculer vos besoins, inutile de monter sur le toit pour le mesurer ! La méthode consiste à se baser sur la surface au sol de votre maison et de retrancher 10 % pour prendre en compte la marge d’erreur et le phénomène d’évaporation.

L’exemple Compar'Agence

Votre maison située à Rouen a une surface au sol de 100 m2. Il s’agit d’une commune où la quantité de précipitation moyenne atteint 848 mm par an.

100 x 848 = 84 800 mm soit 0,848 m.

0,848 x 100 = 84,8 m3 

84,8 m3 - 10 % = 76,32 m3 soit 76 320 litres

Pour récupérer et stocker l’ensemble des précipitations annuelles de votre toiture, il faut prévoir une cuve de 76,32 m3 minimum.

Pour autant, il est inutile de prévoir autant pour assurer les usages “normaux” de l’eau.

Quelles sont les autorisations nécessaires pour installer une cuve de récupération d’eau de pluie ?

Pour un usage dans les règles de l’art, l’installation d’une cuve de récupération d’eau de pluie est soumise à autorisations dans certains cas : 

  • votre installation doit être déclarée en mairie si elle est reliée au réseau d’assainissement collectif (tout à l’égout)
  • si vous souhaitez raccorder une cuve sur l’évacuation d’eau pluviale de votre immeuble en copropriété, il faut obtenir l’autorisation par un vote en assemblée générale

À savoir que votre installation peut faire l’objet d’un contrôle d’un agent technique mandaté par votre mairie. Son rôle est de détecter la présence éventuelle d’anomalies susceptibles de contaminer le réseau public de distribution d’eau potable.

L’info Compar'Agence

La contamination du réseau public de distribution d’eau potable est punie par la loi et expose son auteur à : 

  • 3 ans d’emprisonnement
  • 45 000 € d’amende

Comment entretenir votre cuve de récupération d’eau de pluie ?

Pour un usage optimal, il faut veiller à prévoir : 

  • l’installation d’un trop-plein qui permet d’évacuer le surplus d’eau dans le réseau d’eaux pluviales, pour éviter que la cuve ne déborde
  • à défaut, un interrupteur manuel peut être installé pour autoriser ou non le remplissage de la cuve
  • des filtres pour éviter la présence de feuilles d’impuretés, et la possibilité que les moustiques ne puissent atteindre l’eau

Si l’eau de pluie est utilisée à l’intérieur du logement d’autres exigences périodiques s’ajoutent

  • tous les 6 mois, la propreté de la cuve doit être vérifiée ainsi que la présence d’une signalétique obligatoire “eau non potable”. 
  • Tous les ans, les filtres doivent être nettoyés et remplacés si besoin, la cuve doit être nettoyée et désinfectée