Avec la hausse du coût de l’énergie et l’inflation galopante, 3,09 millions de ménages du parc locatif privé et social sont en situation de précarité énergétique. Pour mesurer l’ampleur de cette hausse, les prix de l’électricité et du gaz ont respectivement augmenté de 7 et 22 % entre 2021 et 2022.
Avec la loi Climat & résilience, les logements qui consomment trop d’énergie seront progressivement retirés de la location à l’horion 2028. Même si votre logement n’est pas concerné, vous avez tout intérêt à améliorer le confort thermique pour vos locataires. 32 % d’entre eux accordent de l’importance au diagnostic de performance énergétique pour choisir leur location.
Pour rester compétitif sur le marché locatif, il devient nécessaire de réduire la facture énergétique des locataires ! Tous nos conseils pour y parvenir !
Pourquoi réduire la facture énergétique de son locataire ?
La performance énergétique des logements est désormais un critère de sélection essentiel que ce soit à l’achat ou à la location. Son augmentation confère au logement une valeur accrue sur le marché immobilier, c’est ce qu’on appelle la valeur verte. Cela présente plusieurs avantages.
Anticiper les interdictions de location
Depuis le 1er janvier 2023, les logements qui cumulent les critères suivants sont interdits à la location :
- DPE classé G
- dont la consommation d’énergie finale excède 450 kWh/m2
Ces passoires énergétiques ne remplissent plus les critères de décence essentiels pour être loués. Cette interdiction sera progressivement étendue :
- à tous les logements classés G à partir du 1er janvier 2025
- à l’ensemble des logements classés F à compter du 1er janvier 2028
- à tous les logements à l’étiquette E à partir du 1er janvier 2034
Limiter la vacance locative
Louer un logement performant énergétiquement, c’est un bon moyen de fidéliser votre locataire. Un logement qui lui permet de réaliser des économies d’énergie et de réduire sa facture sera plus difficile à quitter qu’un logement énergivore ! A contrario, il sera tenté de fuir son logement à la première occasion s’il s’agit d’une passoire énergétique.
Un locataire qui reste longtemps dans les lieux, c’est tout bénef pour le bailleur qui économise :
- du temps pour la recherche d’un nouveau locataire (étude des dossiers, visites , état des lieux…)
- de l’argent en évitant les périodes de vacances qui peuvent fortement entacher la rentabilité locative
Préserver le logement en bon état
Un appartement ou une maison bien ventilée et isolée, c’est un bon début pour en prendre soin ! Cela préserve le logement de la condensation et de l’humidité qui endommagent les revêtements (peintures, papiers peints…).
De plus, les appareils de chauffage (radiateurs électriques ou chaudière à gaz notamment) sont moins sollicités dans un appartement bien isolé, ce qui prolonge leur durée de vie.
Améliorer le confort thermique du logement
À température de chauffe équivalente, la sensation de confort sera différente selon le niveau d’isolation du logement :
- le ressenti sera de 19,5°C dans un logement bien isolé (murs à 19°C, pas d’infiltrations d’air, peu d’humidité ambiante)
- le ressenti sera de 17°C dans un logement mal isolé (murs à 14°C, présence d’infiltrations d’airs, logement humide)
Dans le second cas, le réflexe de l’occupant locataire sera d’augmenter le chauffage pour atteindre un niveau de confort acceptable. À la clé, de grosses factures d’énergie en raison de la surconsommation !
Réduire la facture d’énergie de votre locataire, comment s’y prendre ?
Pour les propriétaires bailleurs, le principal moyen d’agir sur la réduction des factures d’énergie, c’est la réalisation de travaux. Tour d’horizon des principaux moyens d’agir pour une efficacité maximale !
Améliorer l’isolation thermique du logement
S’il y a bien une chose à faire en priorité dans son logement, c’est l’isoler ! Selon l’ADEME, voici à quels endroits se font les déperditions thermiques dans un logement :
- 25 à 30 % par la toiture
- 20 à 25 % par l’air renouvelé et les fuites
- 20 à 25 % par les murs
- 10 à 15 % par les fenêtres
- 7 à 10 % par les planchers bas
- 5 à 10 % par les ponts thermiques
L’info Compar'Agence
En copropriété, il n’est pas toujours possible d’engager les travaux sans accord de l’Assemblée Générale.
En maison individuelle ou en appartement, l’isolation est l’enveloppe du logement. C’est le premier point sur lequel intervenir pour réduire sa consommation d’énergie.
Assurer une bonne ventilation du logement
Pour un air sain dans votre logement, l’installation d’une ventilation performante est essentielle. En améliorant l’isolation, on rend le logement étanche ce qui peut causer des problèmes liés à la condensation. Un système de ventilation mécanique contrôlée (VMC) assure un renouvellement de l’air optimal pour une meilleure qualité d’air pour votre locataire.
Installer un système de chauffage et de production d’eau chaude sanitaire performant
En moyenne, le chauffage et la production d’ECS représentent 60 % des dépenses en énergie des ménages. Selon le combustible et la performance de l’installation de chauffage, les factures annuelles peuvent varier du simple au double :
- 811 € pour le chauffage au bois
- 1415 € pour le chauffage au gaz
- 1726 € en chauffage électrique
- 1927 € au fioul
Optimiser l’appareillage électrique
Pour une meilleure gestion de la consommation électrique, plusieurs gestes simples existent pour des économies sur la facture de votre futur locataire :
- l’installation d’un thermostat d’ambiance pour une régulation optimale de la température dans le logement. En effet 1°C supplémentaire au-delà de 19 °C équivaut à 7 % supplémentaires sur la facture
- la programmation du cumulus ( chauffe-eau) pour une température comprise entre 55°C et 60°C
- calorifuger le réseau pour éviter les déperditions de chaleur
- remplacer les ampoules par des LED